domingo, 7 de enero de 2007

HORA ZERO: 'MATERIALES PARA UNA NUEVA ÉPOCA' - POLÉMIQUES SUR LA RUPTURE POR MODESTA SUÁREZ (*)

Enrique Verástegui, Oswaldo Higuchi, Carlos Ostolaza, Eloy Jauregui, Ángel Garrido, Tulio Mora, Jorge Pimentel, Maynor Freyre, Alberto Escalante, Miguel Burga, entre otros integrantes de Hora zero


Dans le domaine de la poésie, la vie littéraire péruvienne des années 70 fait resurgir une image d'activisme que l'on aurait pu croire réservée aux avant-gardes des années 20. La vivacité poétique y est débordante, non seulement dans son versant créatif mais aussi contestaire et revendicatif, avec des textes qui excèdent parfois les limites du genre poétique. Parmi les poètes qui ont participé aux récitals, joutes oratoires et polémiques d'alors, certains ont connu un destin commun à l'intérieur du groupe Hora Zero. Aux côtés de Estación Reunida, Hora Zero a montré que la poésie pouvait être le fruit d'un travail collectif fait par des groupes, autour de revues. Tous ont voulu croire à une nouvelle attitude avant-gardiste.

Cette étude est conçue davantage comme la reconstitution d'un moment littéraire et d'une réception exacerbée par la polémique. Je partirai de la perspective éphémère des discours publiés dans les revues et la presse liménienne de l'époque, mais aussi d'études ultérieures, afin de tenter de mettre en évidence les stratégies d'un groupe qui remet en cause tout ce qui l'a précédé, et se voudrait, parallèlement, une rénovation fondamentale pour tout ce qui suivra. Quels sont les enjeux poétiques voire idéologiques sous-jacents à cette polémique dont une des particularités serait de continuer jusqu'à nos jours ? L'enjeu principal ne résiderait-il pas, par exemple, dans la construction, encore problématique à l'heure actuelle, de la tradition poétique péruvienne dernière ?

"palabras urgentes"

Hora Zero naît de façon fracassante avec la publication d'un manifeste -"palabras urgentes"- signé plus particulièrement par Jorge Pimentel et Juan Ramírez Ruiz ; texte où les jeunes poètes adoptent une attitude de défi face à toute la poésie péruvienne du XXème siècle. Le groupe fondé en 1970, se séparera en 1973. Entre temps, le réseau de Hora Zero s'élargit à la province avec, par exemple, un Hora Zero Pucallpa. Puis viendra une seconde étape et une refondation en 1977, avec de nouveaux auteurs, et de nouveaux manifestes[1].

La lecture de "palabras urgentes", à vingt-cinq ans de distance, frappe par sa violence -le texte est en cela fidèle à la rhétorique du manifeste- et par son côté iconoclaste, parricide, ce qui est aussi une des lois du genre. Les premiers paragraphes affichent la "necesidad de manifestar[se] como hombres libres y como escritores con una nueva responsabilidad, con una nueva actitud ante el acto creador"[2]. L'adjectif "nouveau" ponctue régulièrement un discours qui met à jour l'incurie littéraire règnante au Pérou. Observateurs attentifs de la réalité, ces poètes qui se réclament anti-officialistes s'arrogent le droit de faire table rase de tout ce qui a précédé : "que se cojan las segadoras, que se limpien los escombros"[3]. Les modèles poétiques sont à trouver ailleurs, dans la poésie beatnik et l'extériorisme nicaraguayen[4] : en l'occurence, Hora Zero est un hommage à Ernesto Cardenal via le titre d'un poème à l'orthographe plus orthodoxe.

De nombreux critiques ont comparé l'attitude des poètes de Hora Zero avec celle des avant-gardistes des années 20 dont le discours dépassait le cadre strictement esthétique[5]. Quelques cinquante ans plus tard, un enthousiasme et un engagement aux accents révolutionnaires sont encore au premier plan:

Compartimos plenamente los postulados del marxismo- leninismo, celebramos la revolución cubana.
[…] Queremos cambios profundos, conscientes de que todo lo que viene es irreversible porque el curso de la historia es incontenible y América Latina y los países del tercer mundo se encaminan hacia su total liberación.[6]

Il s'agit de "difundir la fuerza y la alegría" en assumant et en redéfinissant le travail poétique comme "[un] acto creador [que] exige una inmolación de todos los días". On pense alors à l'expression de "generación apocalíptica" que Mihai Grünfeld utilise pour présenter la poésie des avant-gardes latino-américaines[7]. Hora Zero va se mettre à dos systématiquement et nominalement tous les poètes vivants. La poésie péruvienne est rabaissée à une production quasi coloniale -"la poesía en el Perú después de Vallejo sólo ha sido un hábil remedo, trasplante de otras literaturas"[8]. Un discours qui n'épargne ni les lecteurs -"una espantosa clientela de cretinos"- ni les critiques réduits à "unos escritores fracasados en otros géneros" n'exerçant plus que "el silenciamiento, la confusión, la venganza política, la degradación perversa"[9].

Face à la nécessité "de expresar las circunstancias presentes sin contemplaciones (…) [y] propiciar los hechos participando en su realización", la poésie sociale des années 50 est accusée de désertion, n'étant que le fait de "una ruma de histéricos insustanciales". De ces générations antérieures et bâtardes, il est nécessaire de faire table rase, y compris des "nuevos" des années 60, ces poètes qui ont presque le même âge que ceux de Hora Zero[10]. Après semblable offensive, l'augure de "nuevos clásicos" laisse le lecteur quelque peu interloqué. Enfin, la nouvelle poésie cherche à se redonner du courage, sur le mode viril -"y somos jóvenes, pero tenemos los testículos y la lucidez que no tuvieron los viejos"- avant d'aborder le "solitario y franco proceso de ruptura" qu'elle veut inaugurer.

Tout le manifeste tend en fait vers ce dernier terme de "rupture". Se définissant comme "las vanguardias del pensamiento"[11], les membres de Hora Zero, n'ont de cesse de délimiter un territoire poétique et politique vierge de toute hérésie anti-révolutionnaire. Pour cela, il est fait appel à des "HOMBRES NUEVOS [que] sean protagonistas del proceso de cambio con su obra, con su vida y en RUPTURA TOTAL"[12] avec, au bout du compte, la recherche d'une coïncidence entre avant-gardes politiques et avant-gardes littéraires.

Publié dans la revue Hora Zero de Lima en 1970, le texte passe d'abord des canaux de diffusion que l'on pourrait qualifier de rudimentaires : les récitals comme "medio de concientizar", les textes et les poèmes diffusés comme des tracts dans la rue, où l'urgence de la diffusion pallie l'oubli de toute esthétique. "Palabras urgentes" va pourtant connaître un destin plus favorable et une circulation rapide dans les cercles littéraires, car il est repris avec d'autres, et donc rediffusé, dans Estos 13 (1973)[13] de José Miguel Oviedo. Ce dernier livre s'attache à une présentation de la toute dernière poésie péruvienne, celle des années 68-70, celle que l'on allait s'empresser de nommer la "génération 70". Estos 13 se construit autour de treize poètes "novísimos"[14], sorte de surenchère par rapport au livre de Cevallos consacré aux "nuevos" des années 60[15].

Ce qui n'empêche pas l'auteur de prendre ses distances avec l'objet étudié ; ainsi, dans le prologue, Hora Zero y est parfois envisagé sous l'angle anthropologique:

He averiguado cómo viven o vivían: algunos se han establecido como clanes, donde todo es colectivo: el dinero que se consigue se usa para comprar víveres, útiles indispensables; se camina en el límite mismo de lo que la norma social considera legítimo (…)[16].

Oviedo est incisif lorsqu'il souligne que "[la] nota más llamativa [de su poesía] es su exaltada inmersión en el mundo privado del poeta"[17]. La caractérisation, la métaphorisation utilisées -et certains "novísimos" l'ont bien compris[18]- sont en soi polémiques, par exemple:

La poesía del 70 pasea por la calle y tiene los ojos bien abiertos, pero sólo para mirarse mejor el ombligo : es autista y a veces neurótica. […] Lo que pasa es que ese yo ha hipertrofiado su propio vitalismo, ha proliferado y extendido sus tentáculos fagocitando todo lo que lo rodea, desovándolo en una forma de poesía centrípeta, que sólo cobra sentido por ser el sujeto víctima o actor que pone a vibrar el caleidoscopio de su experiencia.[19]

On l'aura compris, les "poètes maudits" sont rattrapés par la notoriété. Loin d'être des exclus, les jeunes créateurs entrent presque immédiatement dans les anthologies de l'époque, sont reconnus par la critique[20] et les premiers travaux académiques qui se publient sur la décennie 70[21].

Estos 13 est en ce sens un livre particulier, par un prologue très polémique mais aussi parce qu'il est le premier ouvrage à légitimer Hora Zero et à offrir un cadre littéraire à la polémique créée par et autour du groupe. Et ce n'est pas le moindre des paradoxes qu'un groupe, considéré par beaucoup comme anti-officialiste, se retrouve conforté par Oviedo qui n'est autre, à l'époque, que l'ancien directeur de l'Instituto Nacional de Cultura, personnage influent du monde de la culture dans le gouvernement de Velasco Alvarado. Le fait sera relevé et critiqué comme une entrave à une possible critique ultérieure:

[…] los detentores de la crítica oficial crearon la Generación del 70, donde incluyeron a Hora Zero y a algunos otros poetas más […] en base a criterios deleznables. La soberbia utilizada desde cómodas posiciones desalentó cualquier posibilidad de enjuiciar aquel proceso desde un punto de vista diferente[22].

d'une polémique à l'autre

La stratégie de "guerrilla poétique" de Hora Zero a les effets escomptés. Oviedo explique que :
la revista "Hora Zero", que se define como una suma de "materiales para nueva época", arma el escándalo, y la acción directa de sus poetas lo mantiene vivo hasta que los periódicos y revistas de actualidades toman nota de él.[23]

Les propos des "novísimos" sont virulents et les répliques se situent sur le terrain de la polémique, par presse interposée[24]. Dans un moment où le pouvoir politique du général Velasco Alvarado facilitait l'émergence de groupes sociaux nouveaux -entre autres les classes moyennes auxquelles appartenait presque toute la nouvelle génération-, la presse s'est mise à rendre compte des changements littéraires et des débats qui ne touchaient, somme toute, qu'un nombre réduit de personnes mais permettait de jouer sur le côté scandaleux de leur manière de vivre. Oviedo insiste sur cette attitude sensationnaliste et voyeuriste de la presse liménienne:

El público lector descubre un submundo: el de jóvenes creadores que se reúnen en cafés de mala muerte (el "Palermo" y el "Chino-Chino", son los habituales), beben, eventualmente se drogan, injurian, leen, discuten frenéticamente; tienen un aire y una fama previa de insolentes, de violentos, de malditos […]. Todo esto tiene un interés más vivo e inmediato para el público corriente que la poesía escrita por los personajes recién descubiertos: hay avidez y curiosidad por ellos.[25]

Marco Martos, poète des années 60, déplore le même déplacement d'intérêt : "se hace necesario mencionar la endémica costumbre periodística limeña de hacer noticia cultural con el escándalo en que los escritores se ven envueltos, interés que no se extiende a la obra literaria" [26].

Cette citation est extraite de Hipócrita lector, revue qui va recueillir les textes d'une polémique que l'on pourrait dire latérale par rapport à d'autres qui opposèrent, par exemple, les poètes Jorge Pimentel et Antonio Cisneros[27]. Celle-ci concerne Oviedo, le critique, et Martos, l'un des poètes visés par les "novísimos". La polémique démarre avec la publication par Marco Martos d'un article consacré à "Estos trece de Oviedo". Au-delà de l'appréciation sur l'esthétique même du livre, il revient sur la pertinence de certains choix critiques de Oviedo. Ainsi remet-il en cause le terme de "génération", de ruptures qui n'en seraient pas, etc. Marco Martos renvoie le débat sur le terrain social, laissant apparaître les contradictions de ceux qu'il considère comme de simples petits bourgeois. L'accent est mis sur l'absence d'engagement précis d'un groupe de poètes dont la production poétique est dominée par les valeurs individualistes. Martos critique surtout la "tónica populista", et il ajoute:

el pop art y el camp son refinamientos individualistas muy bien asimilados por la cultura capitalista, y están situados en primera instancia en la antípoda de lo popular y difícilmente pueden interesar a quienes plantean "una ruptura", aunque ésta sea populista [28].

Il souligne ainsi le fossé qui sépare les propos virulents des manifestes et les résultats poétiques obtenus. Par ailleurs, l'article de Martos n'étant pas exempt d'attaques que Oviedo prendra immédiatement pour des attaques personnelles, et ce dernier, après s'être présenté comme "profesional de la discrepancia", répondra sur quelques points[29]. Mais davantage que sur la valeur poétique des treize poètes dont Martos ne rejette a priori aucun des noms, la polémique se joue au niveau de la critique dont il devient nécessaire d'examiner le rôle.

la critique au coeur de la polémique

L'arrivée des "novísimos" pose le problème de l'exercice de la critique et relance le débat sur la capacité de cette dernière à discerner des mouvements de fond dans l'écriture poétique. Rappelons dans le manifeste "palabras urgentes", la férocité des propos contre la critique littéraire. Oviedo, lui-même, met en évidence les liens entre critique et création, dans l'épigraphe à Estos 13 -"… a nuestra literatura le falta rigor crítico y a nuestra crítica imaginación"- signée Octavio Paz. Dix ans plus tard la question ne semble pas résolue, et il est encore possible d'ironiser sur l'inadéquation entre la lecture critique et l'outil critique : "¿Siguen en realidad los poetas (…) escribiendo como en el 60, o siguen más bien los críticos leyendo como en el 60"[30].

Dans le même ordre d'idée, remarquons que l'année de la parution de Estos 13, Alberto Escobar publie deux volumes d'une Antología de la poesía peruana. Or, loin de prendre en considération la génération nouvelle, mise en valeur par Oviedo, Escobar signale la naissance d'un nouveau cycle à partir des jeunes poètes des années 60. Ce cycle sera celui des "cuestionadores" de la tradition antérieure[31], qui intègre des poètes comme Cisneros, Hinostroza et Martos mais aussi, et sans marquer de rupture, les noms qu'avait sélectionnés Oviedo.

Dans la polémique Oviedo-Martos, on retrouve cette dichotomie et une résistance de la part de Martos à accepter, sans autre forme de procès, la rupture auto-proclamée dès "palabras urgentes". L'idée sera reprise par d'autres critiques : "[los poetas del 70] sólo cuestionan el orden del discurso (…) pero no avanzan en la construcción de una nueva forma literaria"[32]; y compris, par des poètes comme Jorge Nájar qui ont fait partie de Hora Zero:
mis compañeros de generación verbalizan la ruptura, pero sus textos no la atestiguan. Yo siento más bien en sus textos un deterioro de la tradición, no una verdadera ruptura. Este es el caso de los compañeros de Hora Zero [33].

Après avoir attaqué l'inconsistance de la critique de son époque, le mouvement Hora Zero avait-il une autre issue que de voir sortir de ses propres rangs des poètes qui, à leur tour, se posaient en critiques littéraires ? Au risque d'être juge et partie. Le reproche qui leur est le plus fréquemment adressé est sans doute la partialité qui préside à l'examen d'un projet de rupture élaboré par des poètes, au cours des années 70, et confirmé par les mêmes, devenus critiques, au cours des années 80, 90.

les enjeux d'une rupture

A defaut d'expliquer ici ce besoin de légitimation et les stratégies qui en découlent, je voudrais revenir sur les enjeux d'une rupture que les textes critiques polémiques laissent deviner.

Un article publié par Miguel Angel Huamán (1994) retrace un état des lieux de la question. Il reprend les termes d'un débat qui, dès 1979, relativisait la portée littéraire de la rupture affichée par Hora Zero[34].

Le texte de Huamán est éreintant pour bon nombre d'essais critiques publiés sur la génération 70 (O'Hara, Cabel, Falla, Toro Montalvo). Le reproche qui leur est fait renvoie au manque de distance critique -le "compañerismo generacional"[35] est en ce sens désastreux- et également à ce qu'il appelle "la preeminencia de un enfoque sociológico mecanicista"[36] qui fait de la politique des militaires, arrivés au pouvoir en 1968, la clé de toute interprétation. Les divers exemples analysés par Huamán montrent assez bien le parti pris de complaisance, voire la manipulation à laquelle on assiste : "oublis", insistances, déplacement de certaines influences et "ré-écriture" de l'histoire littéraire sans que le but soit clairement avoué.

Selon Huamán, les critiques se retrouvent pris dans une sorte de course à la légitimité, partant tous du même postulat : définitivement, il y a une génération 70 et elle consacre une rupture. Toro Montalvo croit même pouvoir en chiffrer la durée : "creemos que pasarán por lo menos unos treinta años para que estos procesos vuelvan nuevamente a seguir alimentando aperturas decisivas"[37]. Il faut voir là le rappel d'un des derniers manifestes de Hora Zero précisément intitulé "La última generación", où l'on peut lire : "Hora Zero en ese sentido abre la última generación … porque los poetas del año dos mil encontrarán en Hora Zero los inicios generacionales de lo que ellos mismos serán continuadores"[38]. Les pratiques de la critique viseraient-elles à conforter un immobilisme où Hora Zero conserverait une position centrale, figeant et niant par là-même les tensions constitutives de toute histoire littéraire[39] ? Néanmoins d'autres critiques insistent sur des solutions de continuité entre les générations 60 et 70[40], sur la relecture nécessaire de la poésie des années 50[41] et que Eduardo Chirinos n'hésite pas à intituler un article : "Poesía peruana, 1960-1980: una tradición que se sigue fundando"[42].

La rupture a-t-elle été neutralisée par la polémique qui, d'une certaine façon, l'a vidée de son sens initial ? La rupture serait-elle à chercher ailleurs ?

Il semble cependant que l'on n'ait pas épuisé les "rivalités générationnelles" puisque la presse péruvienne relayait, l'année dernière encore, une polémique entre Tulio Mora de Hora Zero, et José Antonio Mazzotti et Miguel Angel Zapata, poètes de la décennie 80. Les titres de leurs articles montrent, non sans humour, que l'enjeu reste le même : "Hora Zero o la crítica jurásica" contre "La crítica postmoderna chicha"[43].

NOTAS

[1] Ces manifestes s'intitulent : "contragolpe al viento" (1977), "mensaje desde adentro" (1978), "la última generación" et "despidos por la historia" (1979), plus un texte non signé, "22 y 23", en 1978 (cf. Enrique Sánchez Hernani. "Exclusión y permanencia de la palabra en Hora Zero: diez años después" in Ruray, n°2, abril de 1981, p. 20).

[2] José Miguel Oviedo. Estos 13. Lima, Mosca azul editores, 1973, p. 131.

[3] Idem, p. 131.

[4] James Higgins. Hitos de la poesía peruana -siglo XX. Lima, Editorial Milla Batres, 1993, p. 193-94.

[5] L'historien Alberto Flores Galindo rappelle l'importance de la relecture des textes de J. C. Mariátegui, au cours de cette décennie ("La generación del 68" in Márgenes, n°1, marzo de 1987, p. 101-136).

[6] José Miguel Oviedo. Op. cit. , p. 131-133.

[7] Mihai G. Grünfeld. Antología de la poesía latinoamericana de vanguardia (1916-1935). Madrid, Ed. Hiperión, 1995, p. 12.

[8] José Miguel Oviedo. Op. cit. , p. 132.

[9] Idem, p. 132.

[10] Seuls Rodolfo Hinostroza et Carlos Henderson sont des "posibilidad[es] en medio de la debacle" (op; cit. p. 133.

[11] "Pronunciamiento del movimiento Hora Zero sobre cuatro puntos actuales" dans En el corazón del fuego, Lima, s./f. cité par J. M. Oviedo, op. cit., p. 134.

[12] "Poder joven de la poesía" Lima, 26 marzo 1971 (sic), cité par J. M. Oviedo, op. cit., p. 140.

[13] José Miguel Oviedo. Estos 13. Mosca azul editores, Lima, 1973.

[14] Les poètes s'autodénominent "los novísimos" dans la dédicace initiale de Hora Zero (cité par José Miguel Oviedo, p. 14).

[15] Leonidas Cevallos Mesones. Los nuevos. Lima, Editorial universitaria, 1967.

[16] José Miguel Oviedo. Estos 13. Op. cit., p. 20.

[17] Idem., p. 21.

[18] Tulio Mora, dans un article cité par Oviedo lui-même à la fin de Estos trece, parle du critique dans les termes suivants : "(…) a veces habría que meterle un par de golpes bien dados" (Idem, p. 175).

[19] Idem, p. 22.

[20] Par exemple, dans la section "ojo zahorí" du premier numéro de Hipócrita lector -la revue en compta six-, Marco Martos publiait une critique du premier livre de l'un des chefs de file de Hora Zero : Verástegui avec En los extramuros del mundo. Marco Martos y émet un jugement favorable sur une poésie qu'il épinglera cependant : d'abord parce qu'elle sacrifie à ce que Martos qualifie de "gusto de época" mais surtout il est irrité par les propos du poète qui déclare tout ignorer de Vallejo. Les influences sont reconnaissables mais le critique préfère valoriser une poésie dont la qualité naît "no de las influencias sino de su propio zumo", ("A propósito de la poesía de Enrique Verástegui" in Hipócrita lector, n°1, 1971, p. 21).

[21] Miguel Angel Huamán. "La rebelión del margen: poesía peruana de los setentas" in Revista de Crítica Literaria Latinoamericana, n°39, 1994, p. 267-291, (p. 276).

[22] E. Sánchez Hernani. Op. cit., p. 2.

[23] José Miguel Oviedo. Op. cit., p. 19.

[24] A cet égard, un livre récent comme celui de Rita de Grandis offre une intéressante présentation des plus importantes polémiques des années 60, 70 (Polémica y estrategias narrativas en América Latina. Rosario: Beatriz Viterbo Editora, 1993).

[25] Idem , p. 20.

[26] Marco Martos. "A propósito de la poesía de Enrique Verástegui" in Hipócrita lector, n°1, 1971, p. 21.

[27] Cf. Oviedo, op. cit., p. 142-145.

[28] Marco Martos. "Los trece de Oviedo" in Hipócrita lector, Lima, n°3, p. 23.

[29] José Miguel Oviedo. "Remitido" in Hipócrita lector, Lima, n°4, 26-27. Marco Martos. "Respuesta abierta a J.M.O. profesional de la discrepancia" in Hipócrita lector, Lima, n°4, p. 28-30.

[30] Mario Montalbetti. "En la masmédula" in Hueso húmero, n°15-16, oct. marzo de 1983, p. 228.

[31] Antología de la poesía peruana. Prólogo de Alberto Escobar. Lima, Ed. Peisa, 1973, 2 tomos, p. 7. Auparavant, dans le tome I, Escobar distinguait "los mantenedores de la tradición hispánica" (p. 9), puis "los buscadores de la tradición propia" (p. 10) et enfin "los fundadores de la tradición poética contemporánea" (p. 15).

[32] Miguel Angel Huamán. Op. cit., p. 288.

[33] Roland Forgues. Bajo el Puente Mirabeau corre el Rímac. Grenoble, Ed. det Tignahus, 1987, p. 86.

[34] Mirko Lauer disait à l'époque : "La actitud es de ruptura, pero ésta no se da en el plano de los deseos (de escribir una poesía distinta), sino en el de las circunstancias objetivas (ser no académicos, ser provincianos en Lima, carecer inicialmente de vinculación orgánica al sistema cultural establecido)" ("Hacia la generación poética del ochenta" in Hueso húmero, n°1, abril-junio de 1979, p. 71, repris par M.A. Huamán).

[35] César Toro Montalvo. Poesía peruana del 70: Generación vanguardia. Lima, Ed. La tortuga ecuestre, 1991, p. 13.

[36] Miguel Angel Huamán. Op. cit., p. 268.

[37] César Toro Montalvo. Poesía peruana del 70: Generación vanguardia. Lima, Ed. La tortuga ecuestre, 1991, p. 13.

[38] Cité par E. Sánchez Hernani. Op. cit., p. 24.

[39] Cf. les critiques de E. Sánchez Hernani, idem, p. 24.

[40] "Yo pienso que el grupo de la antología Los nuevos, y después los epígonos a pesar suyo que serían el grupo Hora Zero, son los últimos que hacen el homenaje real de molestarse en atacar a sus antecesores; después de eso, ya no vamos a tener más ese tipo de relación de confrontación o de seguimiento" propos de Mirko Lauer dans A. Cornejo Polar, W. Delgado, M. Lauer, M. Martos, A. Oquendo, M. Montalbetti (moderador). Op. cit., p. 99.

[41] M. A. Huamán. Op. cit. p. 290.

[42] Eduardo Chirinos. "Poesía peruana, 1960-1970: una tradición que se sigue fundando" en Insula, n°512-513, ag. -set. 1989, p. 39-40.

[43] Les articles de la polémique sont les suivants : Tulio Mora : "Un bosque frondoso (con mucha hojarasca)", in La República, 15-07-95 ; J.A. Mazzotti et M.A. Zapata : "Hora Zero o la crítica jurásica I", in La República, 4-08-95 ; "Hora Zero o la crítica jurásica II", in La República, 5-08-95 ; Tulio Mora : "La crítica postmoderna chicha", in La República, 21-08-95 ; J.A. Mazzotti et M.A. Zapata : "HZ Hz ZZzzzz zzzz...zzz...zz...zz...", in La República, 11-09-95 ; Tulio Mora : "Los bellos durmientes", in La República, 23-09-95.

(*) Modesta Suárez. "Hora Zero : 'Materiales para nueva época' - polémiques sur la rupture". En: América "Polémiques et manifestes", n° 21, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 1998, p. 103-110.

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